Portrait de Mehdy Sueur, leader performance extra financière & finance durable
Tu as intégré EY en tant qu’auditeur pour le bureau Nord de France. Pourquoi as-tu rejoint le cabinet ?
Lors de mon Master à l’IAE de Lille en audit, contrôle interne et conseil, la directrice de la formation qui exerçait également le métier de chasseur de tête nous avait vanté la puissance des parcours au sein des Big 4 et plus particulièrement d’EY. Quand j’ai postulé pour un poste d’auditeur financier, mes compétences en audit IT acquises lors de mon alternance ont intéressé les recruteurs car le bureau de Lille voulait renforcer cette équipe. J’ai donc intégré EY en octobre 2007 directement après mes études, comme auditeur financier avec 50 % de mon temps dédié à l’audit financier et 50 % à l’audit IT.
Pourquoi avoir choisi d’intégrer le bureau Nord de France d’EY ?
Je suis originaire de la région et j'y suis très attaché. Lors de mon cursus, j’ai rencontré un certain nombre d’intervenants professionnels de la région et avais à cœur de continuer à travailler dans cet environnement économique dans le cadre professionnel.
Qu’est-ce qui t’a le plus marqué dans ton expérience EY ? Un élément sur le bureau Nord de France ?
J’ai fêté mes 25 ans le lendemain de mon arrivée chez EY. J’étais en formation à la Défense et mes 5 collègues présents ont commandé un gâteau et des bougies au restaurant alors que je venais juste de les rencontrer. Je trouve que cette belle attention est le reflet du collectif chez EY.
J’ai passé 8 ans au sein du cabinet et pour moi la dimension humaine a été un marqueur très fort. J’ai développé des amitiés dans la durée, j’ai d’ailleurs rencontré mon meilleur ami chez EY. Presque 8 ans après mon départ je garde en tête l’ambiance du bureau de Lille au quotidien, mais aussi les séminaires qui ont marqué mon expérience.
Le contact humain se développe en interne avec les autres collaborateurs, mais aussi grâce au lien que l’on tisse année après année avec les clients, une relation de proximité, de confiance.
Pour moi EY, c’est aussi un accélérateur de carrière avec une montée en compétences rapide. On est vite mis en avant et embarqués par la force de la méthodologie du cabinet. J’ai eu très tôt des responsabilités, une exposition importante chez les clients sur des sujets importants. Et je me suis vu grandir, année après année en suivant ces clients, en revenant avec plus de maîtrise sur les différents sujets et davantage de soft skills.
Tu as quitté EY pour rejoindre la banque Oney en 2015 en tant qu’auditeur interne. Qu’est ce qui a motivé ta décision ?
Après 8 ans chez EY, j’avais l’impression que je n’arrivais plus à donner le meilleur de moi-même et j’en ressentais de la frustration. Il était temps pour moi de me concentrer sur certains sujets qui me plaisaient plus particulièrement mais aussi de rejoindre une entreprise et une équipe sur le long terme.
Un ancien collègue d’EY m’a proposé de rejoindre son équipe chez Oney Bank. Je ne connaissais pas le secteur bancaire, mais Oney Bank est un acteur reconnu du crédit à la consommation avec un fort ADN retail, secteur pour lequel j’avais acquis une vraie expertise. C’était une entreprise en pleine transformation, avec un champ d’action européen. Etant plusieurs fois allé en Russie pour un client lors de mes dernières années chez EY, j’avais particulièrement envie de développer cette dimension internationale tout en continuant à avoir un focus sur l’analyse de données appliquée à l’investigation, la détection de fraude ou encore la qualité.
Tu as rejoint Decathlon en 2017, d’abord au sein de l’équipe audit interne pour ensuite t’occuper de la performance extra-financière.
J’avais toujours eu le groupe Decathlon dans un coin de ma tête, c’est une très belle entreprise familiale nordiste, d’autant plus remarquable que le sport a toujours eu une place très importante dans ma vie. Alors quand un ancien collègue m’a contacté pour me proposer de rejoindre son équipe, j’ai saisi l’opportunité.
L’audit interne était une porte d’entrée parfaite pour découvrir le groupe, sa forte culture et une fenêtre ouverte sur ses activités. J’ai beaucoup voyagé puis progressivement découvert l’étendue des enjeux relatifs à l’appréhension des risques extra-financiers. Par ce prisme, j’ai pu constater à quel point Decathlon était avancé sur ces sujets. Aussi, d’un point de vue humain, j’ai rencontré des gens passionnés et engagés, ce qui m’a donné envie de me consacrer davantage aux enjeux de développement durable. Et déjà à l’époque, j’identifiais une interconnexion très forte avec l’univers de la finance. J’ai donc sauté sur l’occasion quand un poste s’est ouvert.
Aujourd’hui, j’ai un rôle de DAF pour la filière développement durable. A noter que chez Decathlon les DAF sont désormais des CVO (Chief Value Officer). Pour ma part, je suis à la fois en responsabilité sur le pilotage de la performance environnementale et des impacts financiers de ces stratégies, pour le groupe.
Pourrais-tu nous en dire plus sur la stratégie RSE de Decathlon ?
Aujourd’hui mon périmètre s'articule surtout autour des enjeux environnementaux sur lesquels je vais me concentrer. Mais il faut savoir que Décathlon est également engagé sur les enjeux humains.
Un des objectifs de Decathlon est de réduire son empreinte environnementale, c’est au cœur de la stratégie du groupe. L’entreprise s’est engagée à être alignée avec les Accord de Paris, qui nécessitent une réduction progressive puis très forte des émissions de GES. Cela passe à la fois par une réduction de l’impact unitaire des produits, grâce par exemple à l’utilisation d’énergies renouvelables pour leur production ou par la réduction de la consommation de matières vierges, ou encore le recours à des processus de production moins impactants.
Aussi, nous travaillons sur la manière d’optimiser la création de valeur de l’entreprise tout en réduisant l’impact de ses activités. Cette transformation est liée au développement des activités de réparation et maintenance de nos produits, de leur mise en location ou en leur offrant une 2nde vie. Nous visons à développer des boucles de circularité.
L’entreprise est également engagée dans la recherche de solutions innovantes pour encore mieux répondre à ces objectifs ambitieux et nécessaires.
Enfin, le sujet est d’autant plus important que la planète constitue le terrain de jeu des clients et même des collaborateurs dont je fais partie à pratiquer. Nous devons faire notre maximum possible pour la protéger.
Arrives-tu à avoir un équilibre professionnel / personnel ?
Du fait de mon niveau de responsabilité, la charge de travail reste importante, mais le sport et ma famille m’aident à trouver cet équilibre. C’est une exigence à laquelle je tâche de m’appliquer. J’ai retrouvé avec le sport – que j’avais mis un peu de côté lors de mon expérience chez EY - un équilibre vital pour travailler dans de bonnes conditions. Être en forme pour être plus efficace. C’est d’autant plus facile que c’est au cœur de l’ADN de l’entreprise, avec des lieux de pratique directement sur site.
Je trouve d’ailleurs que les entreprises ont un grand rôle à jouer dans la pratique du sport afin de favoriser le bien-être physique et mental de leurs collaborateurs. De manière générale, je suis convaincu que le sport peut être une réponse à bien des enjeux auxquels notre société fait face. Et je suis engagé pour y contribuer.
Quel conseil donnerais-tu aux jeunes consultants d’EY ?
Je donnerais deux conseils : le premier : profitez à fond ! Je pense sincèrement qu’il faut profiter pleinement de cette expérience qu’elle soit bonne ou moins bonne. Elle est puissante et enrichit forcément les consultants. C’est une expérience qui va vous marquer pour la suite, même si le bénéfice n’est pas forcément évident à l’instant t. Le deuxième : faites du sport !
De quoi es-tu le plus fier aujourd’hui ?
Je suis fier de mon expérience chez EY. Je suis issu d’un écosystème modeste dans lequel on ne connaît pas forcément le monde des grandes écoles et des grands groupes. Quand j’ai intégré une structure comme EY, que je suis venu pour la première fois à la Défense, et que j'ai participé au week-end d’intégration, j’ai réalisé le chemin parcouru. J’ai réussi à rester moi même chez EY, à garder mes valeurs de respect, de collectif et d’humain qui sont très importantes pour moi.